Thomas, parrain au Pérou : "suivre ce petit bout depuis son plus jeune âge jusqu'au plus loin possible"

Depuis 2020, Thomas est devenu parrain de Keyller, un petit garçon aujourd’hui âgé de 9 ans et qui vit au Pérou. Une relation épistolaire qui dure depuis 4 ans pour le plus grand bonheur de Thomas et son filleul, qui échangent et partagent les moments forts de leur vie. Pour Keyller, ce parrainage est aussi et surtout un soutien essentiel pour aller à l’école et avoir accès à ses besoins vitaux. En vidéo, Thomas se confie sur ce lien qu’ils ont créé à travers leurs lettres, et sur l’importance d’un accès à l’éducation pour devenir un adulte épanoui et indépendant.
©France Parrainages

Parrainer un enfant pour l'accompagner dans la durée

"Moi je m'appelle Thomas, j'ai 30 ans j'habite à Paris, je suis comédien, et depuis 2020, je suis parrain d'un petit garçon qui s'appelle Keyller. Je parraine Keyller depuis 4 ans puisque ça a commencé en 2020. C'est un petit garçon qui habite au Pérou, tout est parti un petit peu pendant le Covid et en voyant un petit peu ce qui se passait un peu partout dans le monde, j'ai eu l'envie de moi aussi, on va dire mettre, pas mettre la main à la pâte mais en tout cas contribuer un petit peu à aider ce qui se passait ailleurs, et je voulais faire quelque chose, qui pouvait laisser une trace en tout cas que je pouvais suivre, l'avantage de France Parrainages c'est que je pouvais parrainer un enfant et suivre son évolution et l'accompagner vraiment tout au long de sa vie ou d'une partie de sa vie et c'est pour ça que du coup. J'ai choisi de parrainer un enfant plutôt en bas âge parce que je voulais vraiment l'accompagner finalement depuis le début « de sa vie » jusqu'au plus loin possible."

"C'est vrai que via l'association, il y avait plusieurs pays qui étaient proposés moi maintenant même si je sais qu'ils proposaient des traducteurs ou des choses comme ça pour simplifier les échanges, moi je voulais avoir des échanges directs avec lui et avec sa famille. J'ai eu la chance via l'école de parler espagnol donc c'est pour ça que je me suis dirigé vers le Pérou, pour avoir des échanges finalement plus simples avec mon filleul."

"L'enfance finalement c'est court par rapport à toute la vie qu'on a, moi je considère que c'est vraiment la période de notre vie où on est le plus insouciant, où on rêve le plus, où on imagine le plus de choses. Et c'est vrai que je me dis aussi que l’on n’a peut-être pas tous la chance de pouvoir rêver de la même façon partout où on est dans le monde et si via ce parrainage je peux l'aider lui en tout cas pas spécialement à rêver un peu plus mais en tout cas avoir un confort de vie qui lui permet de peut-être s'amuser un peu plus et d'avoir une vie un peu plus légère sur certains points, pour moi c'est gagné."

Le parrainage à l'international : un accès à l'éducation et aux besoins vitaux pour les enfants démunis

"C'est un petit garçon qui a 9 ans maintenant, qui vit au Pérou et le principe de ce parrainage c'est de pouvoir l'aider à avoir accès aux soins médicaux et aussi à la scolarité ce qui est d'ailleurs trop cool parce que de temps en temps je reçois ses bulletins de notes donc je peux vraiment suivre son évolution tout au long et ça franchement c'est trop chouette. Très régulièrement on reçoit des courriers, j'allais dire moins personnels, mais en tout cas qui s'adresse à tous les parrains et marraines qui ont des filleuls au Pérou, qui nous parlent un petit peu de la situation là-bas. De ce que j'ai cru comprendre, ils sont surtout dans une situation politique qui est un petit peu compliquée. Au niveau de Keyller, je sais qu'il vit avec son papa et sa maman, ses deux grandes sœurs et son petit frère dans une maison. C'est vrai qu'on a quand-même des fiches détaillées sur le type d'habitation, la qualité de vie ou les choses comme ça. Moi ce qui m'intéressait aussi chez France Parrainages, c'est qu'on avait la possibilité d'échanger avec nos filleuls. Je l'ai pas encore rencontré mais je sais que ça c'est dans un de mes projets futurs, j'attends qu'il grandisse un petit peu, mais je sais qu'un jour, je pense que j'irai au Pérou pour le rencontrer."

"Pour le moment nos échanges, ce sont surtout des courriers. Donc lui pour le moment comme il est encore jeune, c'est souvent sa maman ou ses grandes sœurs ou son papa qui écrivent les courriers pour lui mais ça n'empêche que j'ai certains courriers quand-même où il signe à la fin. Je lui apprends un petit peu de temps en temps des mots de français aussi, donc je sais qu'il essaie de les remettre un petit peu dans ses courriers, et je reconnais quand c'est lui qui écrit. Depuis le tout début, lui il m'a envoyé soit des photos, soit des dessins, j'ai reçu beaucoup de dessins. Là j'ai celui-là par exemple qu'il m'avait envoyé pour Noël, j'avais pas mal de dessins comme ça."

"Evidemment j'ai fait un classeur où je mets tous les courriers dedans pour ne rien oublier, ne rien perdre surtout de tous ces échanges. Ça c'était vraiment le tout premier qu'il m'avait envoyé où je lui demandais ce qu'il voulait faire plus tard, ce qui le passionnait et il m'avait fait donc le dessin d'une voiture de police en me disant que lui plus tard voulait être policier parce que son grand rêve c'était justement de pouvoir aider les gens et de leur venir en aide. J'avais trouvé ça beaucoup trop mignon. Sur un autre courrier, à la fin il avait écrit "Au revoir", parce que je lui avais appris que c'était comme ça qu'on disait "Adios". Voilà c'est vraiment le genre d'échange qui fait toujours plaisir."

Correspondre avec son filleul du bout du monde : un échange enrichissant pour tous

"Moi de mon côté, j'essaie aussi de lui partager un petit peu ma vie, mon métier, je lui envoie des photos de ma famille. Je sais que moi ça me fait plaisir quand lui échange sur sa famille, sur ce qu'il fait de son temps libre, l'école, tout ça, donc j'essaie moi aussi que ça ne soit pas une relation à sens unique mais que ça soit vraiment un échange des deux côtés parce que c'était aussi ça que je recherchais. Juste faire un don pour faire un don, ça ne m'intéressait pas, attention c'est déjà très bien, il y a beaucoup de gens qui le font à plein d'autres associations et c'est trop chouette, moi c'est vrai, j'allais dire peut-être plus égoïstement, je cherchais quelque chose en plus, à créer une vraie relation, et tous les ans on reçoit des fiches détaillées sur son état de santé, sur tout ça, pour vraiment le suivre au mieux."

"Donc tous ces petits dessins là, ces photos, enfin c'est précieux parce que c'est des souvenirs concrets et marquants, mais c'est vrai que j'ose imaginer que c'est peut-être un peu plus de confort, peut-être au niveau de sa scolarité que ce soit pour acheter du matériel, pour le transport, pour aller à l'école, tout ce qui est fournitures. Parce qu'on le sait, on le voit quand on est à l'école et qu'on a des sacs à dos qui pèsent 10 kilos parce que on a un milliard de livres dedans. Tous ces livres-là, tous ces accessoires-là, les crayons, etc, il faut les acheter. Donc voilà je pense que c'est ça aussi que ça lui permet de son côté. Pour nous c'est vrai qu'acheter un crayon de papier, parfois c'est rien, pour d'autres, c'est déjà beaucoup. Je pense que tout ce parrainage l'aide à ça aussi, ce sont des choses en moins à se soucier peut-être pour lui et justement pouvoir vraiment plus se concentrer sur son apprentissage."

"Franchement je suis hyper fier, tous les courriers que je reçois, tous les bulletins, les bilans de compétences, à chaque fois je vois qu'il a des bons résultats, ou s'il avait des difficultés sur certaines choses, je vois que la fois suivante, il a un peu plus travaillé et du coup il progresse là-dessus. Moi je sais aussi que parfois je lui dis que c'est important de bien travailler pour qu'après aussi il puisse finalement avoir la vie qu'il choisit et pas une vie qu'il a par dépit. L'éducation c'est hyper important pour ça et c'est aussi ce qui m'a motivé à faire ce parrainage."

"Santé et éducation, ce sont des choses qui pour nous semblent acquises et basiques tandis que pour d'autres c'est presque finalement un luxe, donc pouvoir lui donner accès à ça, plus facilement, je trouve ça chouette. C'est le côté humain avant tout, c'est le fait de pouvoir suivre ce petit bout depuis son plus jeune âge jusqu'au plus loin possible. Je ne sais pas ce qu'il voudra faire plus tard, il me disait qu'il voulait être policier, il avait 5 ans quand il me disait ça. Est-ce que ça sera pareil quand il sera plus vieux ? Je ne sais pas mais en tout cas je veux juste l'accompagner le plus loin possible pour qu'il fasse vraiment ce qu'il a envie de faire."

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