À l’occasion de la 16e édition de la Nuit Blanche de Paris, qui se déroulera ce samedi 7 octobre dans les rues de la capitale, France Parrainages organise avec le photographe Alexandre Sattler et le street-artiste POX, une street galerie visant à alerter le grand public sur la situation des enfants au Bangladesh.
L'art au service de la sensibilisation
« À travers cet évènement artistique, nous avons souhaité alerter le grand public sur la situation des enfants au Bangladesh et les bénéfices qu’ils peuvent retirer d’un accès à l’éducation.» Caroline Lequien, Responsable de programmes au Bangladesh.
Ce samedi 7 octobre, à partir de 19h00, les passants pourront découvrir, sur la Promenade Maurice Carême (Notre-Dame), six œuvres photographiques à taille humaine et retravaillées par le street-artiste
POX. Les photographies sont issues du reportage
« Dans l’horreur du réel », réalisé au Bangladesh par le photographe Alexandre Sattler, primé et finaliste lors du concours international « Les photographies de l’année ».
« À travers cet évènement artistique, nous avons souhaité
alerter le grand public sur la situation des enfants au Bangladesh et les bénéfices qu’ils peuvent retirer d’un
accès à l’éducation. L’exposition
« De l’horreur à l’espoir » a été rendue possible grâce à la collaboration inédite entre le photographe primé Alexandre Sattler et POX, street artiste parisien en pleine ascension. En autorisant POX à peindre sur ses photographies afin qu’il illustre les bénéfices et l’espoir qu’apporte
le parrainage d’enfants, Alexandre Sattler a permis au
street art et à la photographie de s’unir pour la cause des enfants dans le monde ! »
explique Caroline Lequien, Responsable des programmes humanitaires au Bangladesh au sein de France Parrainages.
Alexandre Sattler, humaniste et photographe primé
Depuis 2007, Alexandre Sattler travaille régulièrement comme reporter photographe pour des associations, France Parrainages notamment, et publie des reportages dans des magazines et dans la presse. En 2017, le photographe a remporté la seconde place du concours international « Les photographies de l’année » dans la catégorie reportage. Celui-ci a réalisé le reportage « Dans l’horreur du réel » alors qu’il était en mission au Bangladesh il y a quelques années. À travers cette série de photographies prises dans les décharges à ciel ouvert à la périphérie de Dacca, capitale du Bangladesh, il a voulu interpeller sur les conditions de vie des Bangladais.
Dans le cadre de la Nuit Blanche, il vous livre son ressenti lors de ce reportage : « En reportage je garde toujours en tête l’idée et la volonté de transmettre une réalité et informer d’une situation. En chemin vers la décharge de Dacca au Bangladesh, ce qui frappe c’est d’abord l’odeur. Avant même d’arriver sur le site, une odeur de matière organique en décomposition envahit petit à petit l’atmosphère puis, arrivent les mouches, et enfin au loin les premières montagnes apparaissent, des montagnes d’ordures. Chaque jour viennent se déverser plusieurs dizaines de tonnes d’ordures. Cette décharge est
une parfaite illustration du problème de gestion des déchets en Asie, elle est aussi une source de revenus pour la population des alentours, qui vient récupérer ce qui peut encore être revendu.
Sur la décharge et ses alentours, vivent des centaines de familles et d’enfants ».
POX, street-artiste parisien en pleine ascension
À 26 ans, POX a décidé de se lancer corps et âme dans l’art urbain. L'artiste aime tout dans le street art : les matières, les couleurs, la dimension sociale. « C’est un message direct pour ceux qui prennent le temps de le regarder. » explique-t-il. Dans le cadre de la Nuit Blanche, POX a accepté de réaliser bénévolement un travail artistique sur six photographies imprimées à taille humaine (2mx4m), issues du reportage « Dans l’horreur du réel ». À l’aide de bombes de peinture et de beaucoup de talent, POX atténue l’horreur grâce au graffiti, et illustre les bénéfices et l’espoir qu’apporte le parrainage d’enfants.
La situation des enfants au Bangladesh
Le Bangladesh se caractérise encore aujourd’hui par une immense pauvreté. Les villes et les zones rurales sont partiellement voire totalement dépourvues d’électricité et les habitants vivent au sein de milieux très souvent insalubres (bidonvilles, décharges…).
La situation des enfants et des populations au Bangladesh est très difficile :
- 57% des enfants ne mangent pas correctement,
- 33 millions d’enfants (soit la moitié) vivent sous le seuil de pauvreté,
- 42% de la population habitant en zone urbaine n’ont pas accès à des installations sanitaires améliorées.
« Grâce au parrainage, les enfants soutenus par France Parrainages au Bangladesh sont logés, nourris et scolarisés. Leurs parents sont nombreux à travailler à Dacca et à vivre au sein de ses bidonvilles. Pour ces enfants, le parrainage reste le seul espoir d’un avenir meilleur et d’être tenus à l’écart de la misère de la capitale. » explique Caroline Lequien, Responsable des programmes au Bangladesh.
L’action de France Parrainages au Bangladesh
France Parrainages, association reconnue d’aide à l’enfance depuis 70 ans, prend en charge près de
400 enfants au Bangladesh grâce au parrainage et aux projets de développement. Ses actions se concentrent principalement sur
l’accès à l’éducation et aux besoins primaires (nutrition, accès à l’eau potable). «
Les enfants bénéficiant des actions humanitaires de France Parrainages évoluent dans un contexte très difficile. Ils sont prioritairement des enfants d’ouvriers travaillant à Dacca, la capitale. » précise Caroline Lequien.