Urgence Covid-19 en Inde : "Nous vivons dans la peur totale"
En Inde, le système de santé s’effondre face à l’épidémie de Covid-19
Dans l’Etat du Tamil Nadu, dans le Sud de l’Inde
"L'Inde vit actuellement les heures les plus sombres de la pandémie, et il se pourrait que la situation vienne à empirer. Une nouvelle infection sur trois dans le monde se produit en Inde. Ces dernières 24 heures, plus de 350 000 cas ont été recensés par les autorités. Le nombre de morts liés à l’épidémie de Covid-19 ne cesse de s’accroitre dans le pays et culmine aujourd’hui à près de 3500 décès par jour."
"De nombreux experts et scientifiques ont révélé ces derniers jours que les chiffres officiels étaient bien inférieurs à la réalité. Ils prévoient également une évolution alarmante de l’épidémie en Inde et un pic des contaminations à la mi-mai qui pourrait atteindre les 100 000 cas et près de 4500 morts par jour. Notre infrastructure médicale semble s’effondrer totalement et les décès dus au manque de lits, d’oxygène et de ventilateurs sont devenus des évènements récurrents."
À Bombay, sur la côte Ouest de l'Inde
"Nous sommes sous le choc de la deuxième vague de l’épidémie et certains de nos enfants et quelques membres du personnel soignant ont contracté le Covid-19. Nous avons testé tous les enfants et le personnel. Pour être plus précis, 24 enfants parrainés et deux mères sont positifs au Covid-19 et transférés au sein d’un centre de soin afin d’être isolés et pris en charge. Le campus de notre Maison d’enfants est une zone de confinement et, par conséquent, nos équipes sont mobilisées pour s'occuper des enfants et les garder en sécurité. Nous assurons les meilleurs soins de santé et le meilleur soutien possible aux enfants parrainés grâce à la présence d’un pédiatre et d’une infirmière sur le campus."
À Pondichéry, dans le Sud-Est de l'Inde
"La reprise du virus est alarmante et emporte des milliers de vies chaque jour. Bien que le gouvernement semble mettre en place des mesures pour maitriser cette seconde vague épidémique, les Etats indiens ne semblent pas s’inquiéter de la gravité de la situation. Dans plusieurs hôpitaux de différents Etats, un grand nombre de malades du Covid-19 meurt tous les jours à cause de la pénurie d’oxygène dans le pays. Plus de 100 000 personnes ont été vaccinées à Pondichery, tout comme la majorité de nos équipes. Tous les plus de 18 ans doivent obligatoirement se faire vacciner mais il n’y a pas suffisamment de vaccins pour tout le monde."
"Les enfants et les jeunes ont beaucoup souffert durant la pandémie. L’avenir de millions d’étudiants qui préparent leurs examens est en jeu et les classes en ligne sont loin d’être une solution satisfaisantes. Actuellement, seuls les élèves fortunés peuvent s’en sortir car ils peuvent payer des professeurs particuliers à domicile. Les enfants parrainés et aidés par l’association sont très inquiets pour leur scolarité. Leurs parents sont pour la plupart sans emploi à cause du confinement et ils ne savent pas comment payer les frais de scolarité."
En Inde, nos partenaires locaux mobilisés sur le terrain lancent un appel à l’aide
"Nous vivons dans la peur totale. Nous attendons avec impatience les dons qui nous permettront de venir en aide aux enfants et familles qui vivent dans des conditions déplorables. Pour le moment, nos équipes sont mobilisées et apportent une aide d’urgence aux plus vulnérables, via des distributions de rations de secours", indique notre partenaire dans le Tamil Nadu
"Pour éviter tout risque de reprise de l’épidémie au sein de notre campus, nous avons créé un groupe de travail « Covid » pour faire face à ce défi permanent, en apportant une importance particulière à la nutrition des enfants, le renforcement de leur immunité, la désinfection et l'application stricte de l’ensemble des gestes barrières et mesures liées à la pandémie. En cette période, les enfants démunis ont plus que jamais besoin du soutien de leurs parrains et marraines. Chaque don contribuera à ramener de la vie et du bonheur dans notre Maison d’enfants", précise notre partenaire à Bombay.