Samia a rencontré son filleul : "il y a un réel suivi des enfants parrainés"
Parrainer un enfant : une plongée dans le quotidien d’un enfant vulnérable
"Après près de dix ans de parrainage, j’encourage tout le monde à parrainer un enfant à l’international !"
"Je parraine Jackson, un jeune Tanzanien, depuis près de dix ans. Il va avoir 18 ans cette année et doit rentrer au lycée l’année prochaine. Durant toutes ces années, j’ai reçu des photos, des rapports sur sa scolarité et sa situation familiale ainsi que des lettres de sa part. Je n’avais jamais rencontré mon filleul avant ce séjour au mois de novembre l’année dernière. C’était vraiment un grand évènement pour ma fille et moi, celle-ci a 22 ans et elle a suivi cette relation épistolaire avec mon filleul depuis le début. Je lui lisais les lettres, lui montrais ses notes, Jackson faisait vraiment partie de nos vies. Je n’avais jamais écrit à Jackson avant de partir en Tanzanie car je ne savais pas si j’allais le rencontrer un jour. Je n’avais pas vraiment engagé de relation, j’attendais simplement de ses nouvelles. Depuis que je lui ai rendu visite, j’ai vraiment envie de lui écrire et de répondre à ses lettres."
"J’ai décidé de parrainer un enfant en Tanzanie car je voulais vraiment soutenir un enfant démuni. Etant moi-même originaire d’Afrique du Nord et ayant souvent voyagé sur le continent, j’ai préféré parrainer un enfant en Afrique. Jackson est le premier et seul enfant que j’ai parrainé jusqu’à présent. Mes amis et ma famille se posaient beaucoup de questions, notamment, sur l’existence réelle de l’enfant soutenu. Depuis notre voyage, ils sont pleinement convaincus et sont prêts à s’engager pour parrainer un enfant. Après près de dix ans de parrainage, j’encourage tout le monde à parrainer un enfant à l’international. En partant sur place auprès de mon filleul, j’ai pu le rencontrer, voir sa famille, sa sœur jumelle. Personnellement, je n’ai jamais douté de son existence et de l’impact de mon aide sur sa vie et sa scolarité."
Rencontrer son filleul et découvrir une autre culture
"Tout le village nous attendait avec des chants et des danses. C’était très émouvant, j’étais très agréablement surprise ! "
"Nous nous étions promis que l’on irait rencontrer mon filleul un jour. Nous avons organisé ce voyage en fonction de la localisation de Jackson, qui vit à Bukoba dans la région de la Kagera. Nous sommes donc parties rencontrer Jackson et sa famille, accompagnées par les équipes de l’association pour nous aider à traduire et à se comprendre. Nous sommes tout d’abord aller chercher mon filleul à l’école ainsi que sa soeur jumelle pour ensuite se rendre chez sa grand-mère, véritable pilier de la famille qui s’occupe des deux orphelins. Tout le village nous attendait avec des chants et des danses. C’était très émouvant, j’étais très agréablement surprise !"
"Concernant ses résultats scolaires, mon filleul travaille correctement mais semble moins impliqué que sa sœur jumelle. Lors de notre rencontre, j’ai pu constater qu’elle se débrouillait mieux que lui en anglais par exemple. Il faut savoir aussi que les garçons sont très gâtés là-bas, leur grand-mère doit certainement être moins exigeante avec lui qu’avec sa sœur jumelle. Ceci dit, Jackson m’a promis de réussir son examen d’entrée au lycée. C’est important pour moi qu’il réussisse car je souhaite avant tout que mon filleul apprenne un métier et devienne autonome."
Parrainer un enfant pour améliorer ses conditions de vie
"Auparavant, ils s’asseyaient sur la paille par terre, le toit en chaume risquait de s’effondrer sur eux"
"Lorsque nous avons vu la petite maison dans laquelle Jacskon et sa famille vivaient, nous avons souhaité financer la construction d’une maison afin d’améliorer leurs conditions de vie. J’ai aussi remarqué qu’ils ne mangeaient presque pas de protéines, ni viande, ni œufs. Nous avons donc parlé avec les équipes locales pour que nous puissions acheter des chèvres, des boucs et des poules pour mon filleul et toute sa famille."
"Aujourd’hui, la maison et le poulailler sont terminés et les enfants ont pu aménager dans leur nouvelle habitation. Ils ont également pu hériter d’un lopin de terre suite à un conseil de famille. Au sein de leur nouvelle maison, il y a une cuisine extérieure, trois chambres, un séjour, des meubles pour avoir un certain confort et dormir dans de véritables lits, ainsi que des tables qu’ils n’avaient pas dans la maison de leur grand-mère. Auparavant, ils s’asseyaient sur la paille par terre, le toit en chaume risquait de s’effondrer sur eux lors des saisons de pluie. Dans la nouvelle maison comme dans l’ancienne, il n’y a pas de salle de bain, pour la simple et bonne raison qu’il n’y a pas de système d’arrivée d’eau. Les habitants du village vont chercher de l’eau dans les marais, il n’y a pas d’électricité non plus, les devoirs se font à la lueur de la chandelle. La précarité est saisissante."
Des missions humanitaires essentielles aux enfants tanzaniens
"Lorsque je pense aux dons que je fais mensuellement pour Jackson, je me dis que c’est peu par rapport aux résultats de l’association"
"Les équipes locales de Partage Tanzanie ont pris le temps de nous expliquer les actions humanitaires de l’association sur place : les campagnes de vaccination, l’apiculture, les plantations, l’école… Ils sont très actifs, j’étais très heureuse de voir des salariés exclusivement tanzaniens, qui ont pu être scolarisés grâce au parrainage international et qui travaillent aujourd’hui dans l’association. J’ai par exemple rencontré une enseignante qui était parrainée lorsqu’elle était plus jeune."
"J’ai aussi visité les dispensaires, j’y ai même été soignée avec de l’homéopathie. J’allais beaucoup mieux dès le lendemain ! Lorsque je pense aux dons que je fais mensuellement pour Jackson, je me dis que c’est peu par rapport aux résultats de l’association. Il y a un réel suivi des enfants parrainés et de leur famille sur place, une éducation gratuite et un accompagnement médical. J’ai été très impressionnée par l’engagement des équipes en place. Leur action ne s’arrête pas à la majorité des enfants. L’enfant parrainé est suivi jusqu’à ce qu’il soit un adulte autonome. Notre parrainage est une goutte d’eau dans notre budget mais c’est une source vitale pour les enfants démunis."