l'éducation des filles, une priorité mondiale
L’accès à l’éducation des filles, une discrimination qui perdure
131 millions de filles ne sont toujours pas scolarisées.
516 millions de femmes dans le monde sont encore analphabètes.
Moins de 40% des pays affichent des proportions égales de filles et de garçons inscrits dans l’enseignement secondaire. D’après l’UNESCO, à ce rythme la parité fille-garçon ne sera vraisemblablement pas atteinte avant 2086.
Pourquoi les filles sont-elles discriminées dans l’accès à l’éducation ?
- Elles sont plus de 10 millions à être victimes de mariages forcés et précoces.
- Les grossesses précoces sont un facteur contraignant les adolescentes à quitter l’école. Dans les pays en développement, ce phénomène concerne 1 fille sur 3.
- Les filles sont aussi nombreuses à devoir quitter l’école à cause du temps consacré aux tâches ménagères ou de l'exploitation infantile : travail domestique, exploitation sexuelle, mendicité forcée... Les filles sont plus de 116 millions à être exploitées.
- La pauvreté est un des facteurs les plus importants pour expliquer un faible accès des filles à l’éducation. En effet, la scolarisation des enfants équivaut bien souvent à une perte de revenu pour le foyer, notamment à cause des frais de scolarité et des uniformes des élèves. Dans ces cas d’extrême pauvreté, la famille préfère miser sur l’éducation du garçon, considéré comme un meilleur investissement.
La scolarisation des filles, un enjeu mondial
- Un enfant dont la mère sait lire a deux fois plus de chances de survivre au-delà de l’âge de 5 ans.
- A l'âge adulte, une fille éduquée aura plus facilement accès à une activité génératrice de revenus, et chaque année qu’une fille passe sur les bancs de l’école augmente son futur revenu de 10 à 20 %.
- Une femme éduquée mettra au monde moins d’enfants et aura appris à les protéger de la malnutrition et des maladies : une femme étudiant une année supplémentaire diminue le taux de mortalité infantile de 5 à 10%.
- Une fille éduquée pourra devenir actrice du changement dans sa communauté. D'une part, elle comprendra l’intérêt de scolariser ses enfants et notamment ses filles. D'autre part, l’éducation de la population féminine stimule la productivité d’un pays et la croissance économique. En moyenne, le manque à gagner pour les pays en développement ne scolarisant pas les filles est de plus d’un millard de dollars par an.