Didier, parrain en Inde : "C’est un enfant qui va manger à sa faim, et qui aura des personnes, ici, pour le protéger"

Didier, parrain à l'international depuis plus de 25 ans, s'est engagé afin de transformer le quotidien d'enfants en Inde. À travers ses rencontres avec ses filleuls Gokul et Yashwanth, il témoigne sur ses années d'engagement auprès des enfants vulnérables. Découvrez les belles histoires rendues possibles grâce à Didier, parrain en Inde depuis de nombreuses années...

Parrainer un enfant dans le monde : "Je me suis engagé en Inde car c'est un pays que j'avais eu l'occasion de visiter"

"Je m’appelle Didier et j’ai été parrain de 3 enfants dans le monde. Mon lien avec France parrainage est assez ancien, ça fait au moins 25 ans, peut-être 30 ans, que je suis en relation avec l'association. À l'époque, je cherchais une association et j'étais assez sensibilisé par la cause de l'enfance. J'avais été assez séduit par tout ce que faisait France Parrainages et puis aussi par l'influence et l'étendue que pouvait avoir l’association dans le monde entier."

"Ce qui m'avait séduit, c’est qu'il y avait une foule de pays où parrainer un enfant dans le monde, et moi qui suis un grand voyageur et qui adore les voyages, je me disais que c'était bien d'avoir cette étendue de choix de pays possible. Je me suis engagé en Inde car c'est un pays que j'avais eu l'occasion de visiter lors de ma vie active étant aujourd’hui retraité. J’avais visité l’Inde du Nord dans de très bonnes conditions et j’avais gardé des images très fortes du pays. Je pense que c’est ce qui a guidé un petit peu mon choix de parrainer un enfant en Inde. Mais ça aurait très bien pu être ailleurs, la cause de l'enfant n'est pas forcément liée à un pays."

Le parrainage à l'international : la construction de liens forts avec des enfants vulnérables

"Notre rôle, c’est d'accompagner ces enfants vulnérables avec les équipes locales qui s'en occupent et qui effectuent un travail extraordinaire"

"Depuis que je suis parrain chez France Parrainages, j’ai pu accompagner plusieurs enfants dans leur éducation grâce au parrainage international. J'ai par exemple parrainé un enfant qui s'appelait Gokul, âgé de 10 ans à l’époque. J'ai parrainé cet enfant jusqu'à la fin de son cursus scolaire, à ses 19 ans, et à son entrée dans la vie active. Aujourd’hui encore, j’ai gardé contact avec avec lui. Lors de notre voyage en Inde en décembre, on l'a aussi rencontré. Malgré la fin du parrainage, j'envoie parfois un petit peu de choses dans son anniversaire ou pour Noël."

"Lorsque France parrainages m'a prévenu que le parrainage de Gokul arrivait à son terme, on m'a proposé de parrainer un 3e enfant qui s'appelle Yashwanth, qui a 10 ans aujourd'hui et que je parraine depuis 2 ans. Nous avons également eu la chance de le rencontrer lors de notre voyage en Inde l’an dernier."

parrinage rencontre parrain filleul adulte Inde"Pour Gokul, le parrainage a duré près d'une dizaine d'années, j'ai donc pu voir une évolution au fil des nombreux courriers que j'ai reçus de sa part, des rapports sur ses notes à l'école que les responsables sur place me transféraient, sur la manière dont il évoluait etc. Et surtout, lors de notre visite en Inde au mois de décembre, nous avons eu la joie de le voir, de le rencontrer, ainsi que sa mère et sa famille. Nous avons effectivement vu un jeune homme qui était qui était en bonne santé, qui avait l’air d’être épanoui dans son milieu familial. C'était un plaisir parce qu'on se dit que l’on a pu contribuer à notre manière, on a fait partie de ce maillon qui fait qu'aujourd'hui ces enfants ont une chance de tracer leur chemin dans un pays où ce n'est pas facile pour la jeunesse."

"Je connais un petit peu l'Inde, il y a très peu d'industrie, très peu d'entreprises de services, tout est encore misé sur l'agriculture qui sont des emplois qui ne rémunèrent pas, et la jeunesse ne veut plus de ça. Quant aux métiers de la fonction publique, il y en a très peu, donc c'est compliqué pour les jeunes. Ces jeunes-là, il faut les aider pour qu'ils aient une éducation, pour qu'ils aient accès à la santé et à un cadre de vie dans lequel ils se sentent en sécurité. Notre rôle, c’est d'accompagner ces enfants vulnérables avec les équipes locales qui s'en occupent et qui effectuent un travail extraordinaire."

"Durant le parrainage de Gokul, je recevais beaucoup de courriers et beaucoup de petits dessins. C'était toujours très agréable de recevoir des courriers où il parlait de lui. Parfois je lui envoyais des photos de ma femme et moi, de notre maison, d'un pays que l’on avait visité. Et il nous répondait en nous faisant parvenir des photos de lui avec les photos que nous lui avions envoyées soigneusement réparties sur la table de sa maison. On était content, on se disait qu’au moins on était sûr qu’il les ait reçues.  On lui envoyait aussi des photos de notre Bretagne, de ports de pêche, de petits voiliers ou même de bretonnes avec leur coiffe. Pour ces enfants, c’est la découverte d'un nouveau pays, d'une nouvelle culture et je crois que ça lui faisait plaisir aussi."

"Mon filleul actuel, Yashwanth, est un petit garçon qui a 10 ans aujourd'hui. France Parrainages m’a proposé de le parrainer parce qu’il a perdu son papa et sa maman. Il vit maintenant avec sa tante, sa sœur et ses cousins à deux heures de route au Sud de Bangalore. Malgré son histoire tragique, c’est un petit bonhomme qui semble vivre dans un environnement vraiment apaisé, sa tante met tout en œuvre pour lui permettre de grandir sereinement. Je suis son parrain depuis trois ans, on sait qu’il a de bons résultats à l’école, ça se passe bien, on est content."

Rencontrer ses filleuls à l'international : des moments uniques et mémorables

"Quand il a découvert tous ses petits cadeaux, on était tous assis sur le petit canapé de la maison et de le voir avec des étoiles dans les yeux, c'était extraordinaire"

"La responsable des parrainages en Inde nous a vraiment beaucoup aidé dans l’organisation de notre voyage. Elle nous a donné des conseils et nous a redirigé vers un tour opérateur local qu’elle connaissait bien. Je la remercie beaucoup parce qu’elle en est en grande partie responsable de la réussite de ce voyage !" 

parrain inde partenaire pensionnat enfants repas"Lors de notre voyage, on a parcouru toute l’Inde du Sud, alors on s'était arrangés pour aller voir Gokul dès le lendemain de notre arrivée puisque c'était tout près de notre lieu d’arrivée. On a descendu toute l’Inde du Sud et on est remonté en train (et ça a été épique d'ailleurs) jusqu’à quasiment Bangalore pour voir notre deuxième filleul juste avant jours avant notre départ. Au total, notre voyage a duré 3 semaines et on est resté une journée avec Gokul et 3 jours avec Yashwanth. Les responsables sur place ont même eu la gentillesse de nous montrer quelques endroits, c’était vraiment un moment très agréable." 

"Avec Gokul, on est restés peu de temps en fait. Nous sommes restés une journée avec les responsables sur place, durant laquelle on a eu droit à un spectacle avec des enfants qui l’avaient préparé pour nous. Puis on a rencontré Gokul et sa famille, on a pu échanger, discuter, on lui a offert des petits cadeaux. L'essentiel, c’était de le rencontrer. Nous avons vu un jeune homme qui était en bonne santé, qui avait l’air d’être épanoui dans son milieu familial. C'était un plaisir parce qu'on se dit que l’on a pu contribuer à notre manière, on a fait partie de ce maillon qui fait qu'aujourd'hui ces enfants ont une chance de tracer leur chemin dans un pays où ce n'est pas facile pour la jeunesse."

"Quant à un Yashwanth, on a passé plus de temps avec lui. À la base, nous devions le voir le lendemain de notre arrivée sur place, mais le jour même, il est venu nous remettre des colliers de fleurs, il a tenu à venir nous accueillir et nous voir. C'était un grand moment d'émotion parce que, à peine arrivés, il était déjà là avec sa tante, sa cousine et sa sœur. Ça a été déjà un grand moment d'émotion pour ce premier jour."

parrainage rencontre filleul enfant famille inde"Le lendemain, on a eu la chance d’aller le voir dans son village, de voir où il habitait, de rencontrer tout le reste de sa famille. C'était une petite maison toute simple, mais bien rangée, coquette avec des belles couleurs. Et puis, on a été vraiment bien reçus, ils nous ont offert un petit jus de fruits, on avait des petites choses à manger, c'était très agréable. Avant de partir, on voulait lui faire plaisir et on avait ramené un ballon de volley et un t-shirt de l’équipe de France de Football. On a aussi acheté sur place une petite voiture télécommandée. Quand il a découvert tous ses petits cadeaux, on était tous assis sur le petit canapé de la maison et de le voir avec des étoiles dans les yeux, c'était extraordinaire."

"Comme pour Gokul, on a eu le droit à un spectacle extraordinaire des enfants pris en charge par le partenaire local. Après, on a eu un très long moment d'échange avec les enfants et les familles, on a eu des sourires, enfin ça a été une très belle journée."

"En restant plusieurs jours sur place, on a eu le temps de vraiment bien observer leur cadre de vie, tout ce que les équipes locales font au quotidien pour les enfants. Et encore une fois elles font un travail extraordinaire avec les enfants, elles dédient leur vie, minute après minute, pour les enfants. Je pense que les vrais héros, ce sont d'abord les équipes qui sont sur place, parce que ce sont des personnes extraordinaires, avec un dévouement envers les enfants pour leur apporter des soins, de la nourriture, pour leur apporter une éducation et faire en sorte qu’ils ne manquent de rien. On a pu le voir de nos propres yeux, et c'est fantastique."

Le parrainage à l'international, un engagement solidaire précieux

"L’essentiel c’est de donner, c’est d’être présent, sans forcément attendre de retour"

"Ce qui est important dans notre parrainage c'est que l’on donne une chance à un enfant, une chance d'avoir ce qui lui faut pour bien grandir. C’est un enfant qui va manger à sa faim tous les jours, qui pourra avoir des soins et qui aura des personnes, ici, pour le protéger, et puis aussi des gens à l'autre bout du monde qui penseront à lui. Et puis donner à un enfant un maximum de chance d'avoir un bel avenir dans son pays, d'avoir un cadre sécuritaire autour de lui aussi bien dans sa famille que dans son milieu scolaire, dans son éducation, c'est important." 

accueil parrains rencontre inde filleul"Sur place on a pu voir l'importance de notre parrainage dans le sens où on a vu un enfant qui était éveillé, qui était épanoui, gai, souriant, en bonne santé, qui avait de bons résultats scolaires, qui avait un milieu familial où il était bien entouré malgré l'absence de ses parents. Donc il a toutes les chances de bien grandir dans un bel environnement. C’est un enfant vraiment très pétillant, très timide, comme peut l’être un enfant de son âge, mais épanoui."

"Lorsque l’on se rend sur place et que l’on rencontre son filleul, on voit dans quel milieu familial il évolue, on voit tout le travail fait par les partenaires locaux sur place pour que ces enfants grandissent dans de bonnes conditions. C'est un beau cadeau de le voir nos propres yeux." 

"L’essentiel c’est de donner, c’est d’être présent, sans forcément attendre de retour. C'est le propre du don, c'est gratuit. Bien sûr, on est heureux quand on a un retour par courriers mais il ne faut pas oublier que ce sont des enfants qui n’ont pas la même culture que nous, les mêmes façons de voir les choses. Et c'est aussi pour ça que l’on parraine un enfant dans le monde."

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