"De nombreux enfants vulnérables sont encore pris en charge durant le confinement"
En Inde, les enfant défavorisés sont pris en charge pendant le confinement
"Je m'appelle I. Sebastian, Directeur exécutif de la Fondation St. Joseph’s Development Trust, partenaire de France Parrainages en Inde. Nous avons quatre Maisons d’enfants, deux dans le district de Dindigul, une dans le district de Nagapattinam et une dans le district de Theni. De plus, nous accueillons également des enfants en situation de handicap au sein d’une Maison d’enfants dans le district de Dindigul."
"Tous nos établissements sont situés au sud de l’Etat du Tamil Nadu en Inde. Au total, nous prenons en charge nous plus de 500 enfants orphelins ou issus de familles fragilisées ainsi qu’une cinquantaine d’enfants en situation de handicap au sein de nos Maisons d’enfants. Notre association fournit à ces enfants démunis un hébergement, des vêtements, des soins de santé ainsi qu’un accès à leurs besoins vitaux (eau, alimentation…) et une aide pour les frais de transport scolaire."
Un confinement imposé à l'ensemble de la population en Inde
"Actuellement, un confinement complet est imposé aux habitants dans tout le pays. Les écoles primaires sont fermées depuis un mois, tandis que les lycées et les collèges sont fermés depuis près de deux semaines. La population n’est pas autorisée à sortir de chez elle, sauf pour acheter des médicaments, des légumes et des produits de première nécessité. Tous les autres magasins sont fermés. Aucun transport public ne fonctionne. La police est déployée dans tout l’espace public pour faire respecter ces règles, ils arrêtent ceux qui sortent inutilement."
"Si des personnes sont identifiées comme présentant des symptômes du coronavirus, elles sont immédiatement mises en quarantaine. Les autorités tentent alors de retrouver toutes les personnes ayant été en lien avec le porteur du Covid19, qui sont également mises en quarantaine. En ce qui concerne la durée du confinement, il est pour l’instant mis en place jusqu'au 14 avril 2020."
Sensibiliser les enfants vulnérables aux gestes barrières contre le coronavirus
"Nous savons que le Covid19 est un virus dangereux qui affecte des milliers de personnes dans le monde et cause de nombreux morts. Nous sensibilisons nos équipes et les enfants démunis que nous accueillons sur l’importance de maintenir une distance sociale pour éviter la propagation du coronavirus. Pour l'instant, nous n'avons constaté aucun cas d'infection par le Covid19 dans nos Maisons d’enfants."
"En ce qui concerne les enfants accueillis en Maisons d’enfants, une partie d'entre eux ont pu retourner auprès de leur famille mais nous devons encore prendre en charge les enfants orphelins qui n’ont aucune famille, à l'instar de la petite Puela, 8 ans, soutenue par nos équipes pendant le confinement. Les enfants profitent de leur vie à l'intérieur du campus mais ne peuvent pas sortir de la Maison d'enfants. Lorsque nous devons acheter des produits de première nécessité, tels que des légumes, des produits d'épicerie ou de la viande, nous demandons à notre chauffeur de s’y rendre. Le but est que nos équipes qui restent au contact des enfants ne s’aventurent pas dehors et ne se retrouvent pas contaminées par le coronavirus. Bien que le gouvernement ne parle pas de pénurie, la réalité est que les produits de première nécessité deviennent de plus en plus rares."
Crise sanitaire : des besoins grandissant pour aider les enfants et leur famille
"Ce confinement a déjà des conséquences économiques sur nos dépenses envers les enfants que nous soutenons. Ils bénéficient de trois repas par jour et de deux Tiffin (Un tiffin désigne en Inde n'importe quel repas léger, généralement pris au cours de l'après-midi). Une partie de nos équipes est également chargée de s’occuper des enfants durant la journée, où ils sont habituellement à l’école, avec des jeux pédagogiques, du jardinage, du sport, de la lecture, du dessin…"
"Cette crise sanitaire sera particulièrement néfaste pour les familles les plus précaires. La plupart des parents d'enfants soutenus par notre association ne peuvent plus travailler, sauf pour les travailleurs du secteur agricole. Ces familles ont perdu leur seul moyen de subsistance et n’ont plus aucun salaire pour vivre au quotidien. Une fois la crise passée, ils auront plus que jamais besoin de l’aide de notre association pour s’en sortir."
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