Crise de l'eau en Inde : "Même en payant, nous n'arrivons pas toujours à obtenir de l'eau propre"
Crise de l'eau en Inde : des facteurs multiples
« Cette crise de l’eau en Inde est due à la fois au changement climatique et aux activités désastreuses causées par l’homme. Le gouvernement n’a pas préservé la nature et en particulier les arbres et les collines. Les plans d’eau ont été détruits par des bâtiments de bureaux et des habitations. À tout cela s’ajoute l’exploitation souterraine des grandes entreprises, qui a entraîné un asséchement de la nappe phréatique. »
Les conséquences de la sécheresse sur les enfants parrainés
« La sécheresse et le retard de la mousson provoquent en ce moment une grave crise de l’eau au sein des villages. Dans nos orphelinats et au sein des foyers pour enfants en situation de handicap, tous les puits se sont asséchés. Nous sommes contraints d’acheter de l’eau pour en fournir aux enfants parrainés et leur permettre d’accéder à leurs besoins vitaux. Parfois, nous n’arrivons pas à obtenir de l’eau propre, même en la payant. Le bain des enfants parrainés est alors reporté, ce qui à force pourrait poser des problèmes d’hygiène et de santé. Nous avons même tenté de forer deux nouveaux puits, sans succès. Ces dépenses pour obtenir de l’eau constituent une part de plus en plus importante de notre budget. »
« Nous attendons toujours la pluie et nous n’en avons encore aucune trace pour le moment, ici dans la Tamil Nadu. Les météorologues prévoient 40% de pluie en moins cette année, ce qui entraînera une nouvelle crise de l’eau. L’agriculture est devenue un échec cuisant et de nombreuses personnes migrent déjà des villages aux villes. De nombreux agriculteurs se suicident à cause du surendettement et de l’échec des récoltes. Lorsque des familles rurales migrent, les enfants sont les plus impactés. Les plus précaires paient pour les erreurs commises par le gouvernement et les entreprises. »
Vagues de chaleurs en Inde : une rentrée scolaire retardée pour les enfants parrainés
« À Pondichéry, nos équipes souffrent également des vagues de chaleur avec des températures bien plus élevées que d’habitude. Cependant, ici les travailleurs sont principalement des employés et ne travaillent pas dans les champs, ni dans l’agriculture. Bien que les conditions de vie restent compliquées avec cette sécheresse, nous dépendons moins de la mousson à Pondichéry que dans le reste du Tamil Nadu, où il y a beaucoup plus de travailleurs agricoles. »
« Les vagues de chaleur ont également eu un impact sur l’éducation des enfants. Alors que la rentrée scolaire devait débuter le 3 juin, celle-ci a été retardée d’une semaine afin d’éviter aux enfants d’assister aux cours sous une chaleur insupportable. Les enfants viendront en cours le samedi durant plusieurs semaines afin de rattraper ce retard et être au même niveau que les autres enfants du pays. »