Deogratias, jeune tanzanien parrainé : "Je veux travailler dur pour devenir influent dans le monde de demain !"
De la campagne à l'université : le parcours sans faute de Deogratias
" L’an dernier j’ai été reçu à l’université, c'était la première fois que je quittais la région de la Kagera "
« Quand j’ai eu 4 ans... j’ai perdu mon père. Partage Tanzanie (partenaire de France Parrainages) m’a alors pris en charge, avec mes deux frères. Je suis allé à l’école du village, puis en secondaire, dans le village voisin. Maman n’a rien eu à payer. J’avais même de l’argent de poche tous les trois mois, et pendant les vacances on allait à « l’école des mains », qui nous initiait à la menuiserie, la vannerie, la couture… »
« L’an dernier j’ai été reçu à l’université, à Dar-es-Salaam à l'Ouest de la Tanzanie. Je suis parti en bus le 7 août. J’ai mis 2 jours (1400 km). C’est la première fois que je quittais la région de la Kagera où sont situés les locaux de l'association. J’avais fait une demande de bourse, mais comme elle tardait à venir, Partage Tanzanie a avancé les 650,000 shillings (environ 245 euros) nécessaires à payer le premier semestre. J’ai aussi reçu un million (environ 375 euros) pour acheter un ordinateur portable et l’équipement de laboratoire nécessaire, blouse, bottes, calculette…Les six premiers mois il n’y avait plus de place sur le campus. Heureusement j’ai retrouvé un ami de l’école de Bukoba et c’est lui qui m’a logé. »
" Je veux travailler dur pour atteindre mon but et devenir influent dans le monde de demain "
« Actuellement, je suis inscrit en licence de Science de l’Alimentation. Si ça va bien, je finirai en 2020. L’agro-alimentaire touche directement au bien être humain. C’est pour cela que j’ai choisi ces études. Mais aussi parce que je ne dois pas compter sur un emploi dans la fonction publique, le gouvernement nous éduque mais ça s’arrête là. Il faut ensuite monnayer son diplôme dans le privé et on a tout intérêt à étudier ce qui est pratique, ce qui débouche sur l’industrie. Je veux me spécialiser dans la brasserie, la transformation alimentaire et le contrôle de qualité. »
« Je veux travailler dur pour atteindre mon but et devenir influent dans le monde de demain. Ce n’est que comme cela que je peux remercier Partage Tanzanie, tout le personnel, tous les parrains pour tout ce que j’ai reçu depuis mon enfance. Mon père, qui était un pauvre paysan, n’aurait jamais pu me mener jusque-là. Je sais qu’il est heureux de me voir maintenant et je veux que ma mère soit fière de moi. »
Tout comme Deogratias, des milliers d'enfants bénéficient au quotidien du soutien de leur parrain ou marraine. Vous aussi, faîtes le bonheur d'un enfant ou d'un jeune et parrainez un enfant en Tanzanie.