Des parrains et des marraines bénévoles viennent en aide aux enfants défavorisés
Le parrainage de proximité, une seconde famille
"Noah me manquerait s'il ne venait pas. La maison serait beaucoup plus calme !"
Pour les enfants parrainés comme Noah ou Océane, leur marraine de coeur est devenue leur seconde famille. Ils se rendent chez elles plusieurs fois par mois, et y passent parfois la nuit. Des occasions pour sortir de leur quotidien, découvrir une autre culture que la leur. Chez eux, le quotidien est souvent compliqué : la majorité des enfants parrainés sont issus de famille monoparentales et vivent dans un contexte social difficile.
Rose-Marie est la marraine de Noah, son quatrième filleul de cœur. Elle avait envie de donner ce qu’elle avait reçu à des enfants moins favorisés, et accueille pour cela Noah tous les jeudis. Il peut ainsi découvrir de nouvelles choses, être aidé pour le collège... Elle aussi profite de ce parrainage : elle se sent utile envers Noah, mais aussi envers sa maman qui peut souffler un peu. Pour Karine, la marraine d'Océane, les motivations sont semblables : elle est devenue marraine pour partager un peu de l'enfance simple et heureuse qu'elle a vécu. Tous les enfants n'ont pas la chance d'en profiter, alors elle joue avec Océane comme elle a aimé qu'on jour avec elle. Pour elle, les parrains et marraines ont le beau rôle parce qu'ils donnent leur temps et leur coeur, et ne partagent que de bons moments avec leur filleul.
Être parrain ou marraine, c'est accueillir un enfant sans bousculer son quotidien
"Avec son filleul, il faut partager son quotidien sans bousculer ses habitudes : partager un repas, se balader, aller à la piscine."
Jean Gasnier un futur parrain et explique qu’il veut apporter à un enfant d’un secteur fragilisé de quoi l’aider à mieux grandir. Avec sa femme et sa fille, ils ont de quoi accueillir un enfant dans les conditions idéales pour lui faire découvrir de nouveaux horizons. Il prévoit d'accueillir cet enfant deux à trois fois par mois, plutôt le week-end, mais pourquoi pas en semaine.
Bérangère Magret, la coordinatrice de France Parrainages Piardie parle de l'accueil des enfants parrainés : pour elle il ne faut pas bousculer ses habitudes, mais vivre son quotidien en y incluant son filleul. « Il ne faut pas être dans la consommation avec l'enfant mais partager un moment autour d'un repas, les installer dans le système familial et ne pas changer le quotidien : aller à la piscine, se balader, partager un jeu de société...». Le parrainage est une ouverture sociale, il permet la découverte d’activités que la famille de l'enfant parrainé ne peut pas proposer à son enfant.