La bouleversante histoire d'Aristide, jeune enfant burkinabé parrainé
Une histoire familiale tragique
L’histoire d’Aristide (à gauche sur la photo), 3 ans, a bouleversé notre Responsable des Programmes Afrique de l'Ouest, partie au Burkina Faso pour une mission d’évaluation des programmes et de suivi des parrainages. C’est dans la ville de Dédougou au sein de l’orphelinat Sainte-Cécile, que nous avons croisé le regard de cet enfant au visage d’ange, dont le sourire magnifique cache en fait une histoire tragique.
Comme le veut la tradition culturelle de la région de la Boucle du Mouhoun, le père d’Aristide était polygame. Ne supportant pas cette situation, la mère d’Aristide aurait commis l’irréparable, selon les responsables de l’orphelinat, et tué l’autre épouse de son mari. La mère d’Aristide, alors enceinte de celui-ci, fut arrêtée et emprisonnée à vie au sein de la prison de Dédougou. C’est dans ce lieu insalubre et empreint de violence qu’Aristide a vu le jour et a grandi les premiers mois de sa vie. Nos équipes locales ont fait sa rencontre lorsque des militaires sont venus confier Aristide, âgé de un an, à l’orphelinat.
"Je ne peux pas fermer la porte à cet enfant, il n'y est pour rien..."
Comme nous explique Sœur Bernadette, Responsable de l’orphelinat, le gouvernement burkinabais « ne donne aucune aide pour subvenir aux besoins des enfants qu’ils me confient. Mais quand des militaires viennent, avec un enfant comme Aristide dans les bras et qu’ils me racontent une histoire pareille, je ne peux pas fermer la porte à cet enfant. Il n’y est pour rien… ». Dans ce genre de situation et pour pallier le manque de financement public, Sœur Bernadette accueille toujours l’enfant au sein de l’orphelinat Sainte-Cécile et cherche un parrain qui aidera à sa prise en charge financière.
Cela fait maintenant 3 mois qu’Aristide est parrainé. Même s’il est encore trop jeune pour aller à l’école, le soutien de sa marraine lui permet d’être pris en charge dans l’orphelinat et d’avoir accès à ses besoins vitaux.