Valérie, marraine en Inde, revient sur sa rencontre inoubliable avec sa filleule Mahalakshmi

Passionnée par l’Inde, Valérie a parrainé une fille sur place

" J’ai réfléchi longtemps avant de parrainer un enfant. J'ai découvert France Parrainages en faisant des recherches et en regardant des avis. Lorsque j'ai cherché à parrainer un enfant, c'est France Parrainages qui ressortait le plus sur la satisfaction des échanges."

"J'ai souhaité parrainer un enfant en Inde parce que j'avais déjà été Là-bas. Et j'ai une passion un peu inexplicable pour ce pays que j'ai découvert il y a environ 10-15 ans à travers des films indiens. Je suis quelqu'un qui aime bien voyager, qui aime les autres cultures. J'étais complètement conquise par tout cet univers, les danses, les costumes, les traditions. J’ai vraiment eu un coup de foudre. "

"Je suis allée en vacances en Inde et j'ai vu énormément de pauvreté. Mais aussi, en tant que femme européenne en Inde j’ai vu la façon dont on pouvait être perçue et j’ai pu voir les difficultés auxquelles les petites filles indiennes sont confrontées. Aider une petite fille me tenait vraiment à cœur."

Une relation spéciale entre Mahalakshmi et sa marraine

 "Mahalakshmi a 14 ans et cela fait 3 ans que je la parraine. Quand je l'ai eu comme filleule, elle était au 5e grade, et depuis elle réussit bien tous ses grades et n'a pas l'air d'avoir de difficultés. Elle n'est pas très grande mais elle est très épanouie, douce et sage de ce que j'ai vu. "

" Elle avait besoin d’un parrainage car ses parents ont des difficultés pour subvenir à ses besoins. La maman est mère en foyer et le père est travailleur journalier avec un problème d'alcool. Ils sont 3 enfants et sont tous scolarisés."

" J’ai souhaité repartir en Inde pour la seconde fois pour rencontrer Mahalakshmi. J’ai contacté l’équipe France Parrainage pour leur annoncer mon souhait qui a été encouragé. J'ai par la suite envoyé un mail en anglais au docteur Sébastian, gérant de l'école, qui m'a annoncé qu'il nous accueillerait avec plaisir. "

Une rencontre inoubliable avec sa filleule sur place

" L'accueil à l'orphelinat a été incroyable tous les enfants étaient maquillés et habillés, ils ont dansé pour nous accueillir. J’étais très impressionnée parce qu'ils ont sorti le grand jeu. Quand je suis arrivée ils m'ont habillé avec un Sari, une centaine d'enfants nous regardaient et nous attendaient. Moi qui suis quelqu'un d'assez discret, on a été projeté en plein milieu de toute cette attention et c'était incroyable. Nous nous sommes demandé « Qu’est-ce qu'on a fait pour mériter ça ? »  Parce que finalement, ce qu'on fait, c'est avec le cœur, on n'a pas besoin de de tout ça, mais je sais que c'est dans leur culture. "

" C’est à ce moment-là que j’ai rencontré Mahalakshmi, on a été aussi intimidées l'une que l'autre. De la voir devant moi, ça a été incroyable. Je n'ai pas vraiment de mots pour décrire ce que j’ai ressenti et ce qu’il s’est passé. Je n'arrivais pas à arrêter de sourire tellement c'était magique de la voir et de me retrouver projetée dans cet univers que j'aime tant "

" Le soir on a dormi à l'orphelinat et le lendemain pareil, on a pu jouer avec les enfants et avec notre filleule. On a pu rire avec Mahalakshmi et un petit peu discuter. On a distribué aux enfants des gâteaux, des bonbons, des livres, des stylos, on a ramené tout ce qu'on a pu ! J’ai trouvé tous les enfants très heureux, ils sont choyés. Le docteur Sébastian sait que c'est compliqué pour elle, il les aide beaucoup. Ils sont tous très humains, très concernés. "

" Le lendemain, on a fait une virée en touk-touk avec Mahalakshmi et sa sœur.  On a été chercher des Saris pour les filles, un vêtement pour le petit frère et pour le papa et la maman. Il a fallu beaucoup de temps à Mahalakshmi avant qu'elle ose nous dire qu’elle souhaitait avoir un Sari rose. L’équipe sur place qui nous accompagnait nous a expliqué que c'était sûrement la première fois de sa vie où elle avait le choix, qu'on lui disait de choisir ce qu'elle voulait. C’était tellement nouveau et impressionnant pour elle que l’on fasse tant de kilomètres juste pour prendre soin et s'intéresser à elle. Cela fait beaucoup de choses à gérer d'un coup en émotions. "

Le parrainage offre la possibilité d’un avenir prometteur 

" Tous les ans, je reçois une photo des enfants parrainés. Sur les premières, Mahalakshmi n’est pas très souriante et assez fine et sur celles d’après je la vois de plus en plus souriante et épanouie.
A travers mon parrainage j’espère qu'elle se sent soutenue et aimée même si je sais bien que ses parents l'aiment. J'espère qu'elle sait qu'elle a quelqu'un sur qui elle peut compter et qu'elle a le droit d'avoir des rêves. Elle veut être médecin. Si mon aide la motive, et j'ai l'impression que c’est le cas, je continuerai à l’aider comme je peux pour l’encourager à faire des études."

" Je trouve ça super cette relation de partage. Ce qui est adorable dans ses courriers, c’est que même si elle n'a pas grand-chose, lorsque nous lui faisons un don pour les fêtes pour qu’elle puisse avoir des gâteaux pour elle, sa famille et ses amis elle me dit, « j’ai partagé. », « J'ai reçu, merci et j'ai partagé ». Je trouve ça très beau."

Être marraine ou parrain à l’international : une belle expérience 

" De mon côté cette expérience de parrainage m'apporte du bonheur. De lui faire plaisir, d’aider quelqu'un. Je me sens utile. En plus j'ai un pied en Inde, pays que j’aime tellement, ça m’y rattache un peu. Je m'approche un peu plus la culture, je comprends mieux comment ça se passe là-bas.  J'attends impatiemment ses lettres, et quand je vois l'enveloppe avec écrit "votre filleul a un courrier pour vous” je suis très heureuse. Je la garde précieusement et j’attends d'avoir un petit moment pour moi pour la lire calmement. " 

"Il m'arrive de faire des dons en plus, et encore plus suite à ma visite de l'école. J'ai été rassurée par rapport à l'argent que l’on donne et son utilisation. J’ai même fait une petite cagnotte avec mes amis et ma famille en expliquant qu’on irait sur place pourra aller acheter les fournitures scolaires que l’on offrira. Les enfants étaient si heureux "

Photos ©Stéphane Thévenin

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